Nous fûmes quatre à nous mobiliser et à nous retrouver pour partager ma première aventure.
Jour après jour, auprès d’un jeune élève souriant qui commence sa chimio et n’a plus de cheveux, devenu inquiet et gâté, me voici au milieu d’une famille nombreuse, soucieuse certes, mais très motivée à
garder le contact entre condisciples et l’avancée scolaire.
Des journées agréables où j’ai retrouvé l’envie de savoir d’un enfant, heureux de sa réussite après 2 ou 3 heures de cours assez intensifs.
Des journées détestables où le manque d’intérêt, où le : « Je n’ai pas envie », la fatigue des lendemains d’hospitalisation, m’obligèrent à retrouver ma patience et à sourire à tous.
Mes collègues, comme moi, partagèrent l’évolution d’une maladie.
Ils comprirent le dur combat médical et gardèrent espoir de la victoire.
Notre présence fut aussi une aide précieuse pour toute une famille combien anxieuse.
L’évolution matérielle de l’école avec ses photocopies, ses syllabus, avec ses questions et réponses, les rencontres avec directeur, titulaire de classe, me valut un stage de reformation au milieu des
valeurs humanistes…
L’époque change et a changé, mais l’EHD permet le maillon actif de l’éducation où maîtres d’école, enfants et parents font confiance à la vie, une plus belle vie que personne ne maîtrise.